23 Août 2020

Commune et pourtant précieuse

Et si demain vous deviez passer quelques jours en pleine nature, sans avoir pu prévoir de bagages, vous seriez sans doute ravis de trouver autour de vous cette précieuse et pourtant commune Saponaire. Quelques feuilles frottées dans les mains pourraient vous aider à faire un brin de toilette… Ce qui ne gâche rien, au plus fort de l’été, sur des sols arides, elle nous égaye de ses élégantes fleurs rose pale ( Saponaria officinalis, Caryophyllacées).

28 Juillet 2020

La Grande Berce

Toujours dans la série des plantes qui se sortent un peu mieux que les autres en cet été exceptionnellement sec, même si elle n’est pas à l’aise avec l’aridité, la Grande Berce nous ravit de ses gigantesques ombelles d’ombellules qui rayonnent au soleil couchant. Il semblerait que tout soit comestible ou presque dans cette plante commune chez nous, mais le temps est loin où l’on accommodait les viandes avec ses jeunes pousses cuites, ou les sauces avec ses graines. Savourons tout de même le graphisme de ses immenses et solides hampes florales (Heracleum spondylium, Apiacées).

24 Juillet 2020

Qui veut aller loin…

La sécheresse est écrasante et pas même le moindre orage pour grappiller un peu d’eau. Les plantes sont exsangues et certaines s’éteignent, achevant un peu plus tôt leur confection de graines. Dans ce petit monde désolé et grillé, ceux qui ont épargné s’en sortent néanmoins. La vie continue pour les bisannuelles, celles qui ont emmagasiné l’an passé des réserves et de l’eau dans leur racines charnues : la carotte sauvage nous réjouit encore de ses feuilles vertes sombres et de ses belles ombelles. Et surtout le panais sauvage, qui fait le fier dans la prairie sèche dévastée. Il fait figure d’extra-terrestre avec ses tiges gorgées d’eau et ses belles ombelles jaunes. Mais attention aux brûlures! Le panais sauvage, comme le cultivé dans une moindre mesure, provoque chez celui qui s’y frotte, des brulures intenses pouvant survenir bien après le contact. Contentons nous de l’admirer! (Pastanicum sativum sylvestris, Apiacées).

19 Juillet 2020

Une guerrière azurée

Je l’attendais depuis un peu moins d’un an et la voilà dans toute sa splendeur, cette championne de la frugalité, se pavanant déjà depuis quelques semaines sur le bord des routes. Pas d’eau ou presque, peu de terre, un soleil écrasant et malgré tout cela, elle nous donne à contempler ses merveilleuses fleurs d’un bleu rare et délicat, comme de petits miracles naissants sur des tiges rêches, sombres et tortueuses… Mais attention, le soir elle reprend ce qu’elle a donné, refermant ses capitules comme pour soustraire sa beauté aux prédateurs. Comment deviner en là voyant, cette chicorée sauvage, qu’elle est l’ancêtre de nos endives! (Cichorium intybus, Astéracées).

5 Juillet 2020

Mais quelle salade!

Vous chercherez sans doute longtemps une ressemblance entre les tendres feuilles qui accompagnent le fromage et cette sauvage aux feuilles cartonnées et piquantes. On se demande un peu ce qui a donné envie un jour à l’homme de manger cela, hors le fait qu’elle semble pousser en abondance, même dans les sols les plus pauvres et on saluera au passage l’adresse déployée les obtenteurs pour la transformer en quelque chose d’appétissant. Quoiqu’il en soit, la laitue sauvage possède au moins un autre atout que n’a pas notre salade, celui de capturer la douce lumière du soir dans ses filets de nervures apparentes (Lactuca virosa, Astéracées).

13 Juin 2020

Robuste mais belle

La Vipérine commune a passé déjà toute une année, tapie au sol à se faire piétiner. Cet hiver déjà, elle dessinait de superbes rosettes de givres sur la prairie desséchée. C’est maintenant son heure de gloire, le moment où pour mieux se reproduire, elle offre aux bourdons et papillons de belles fleurs bleues pourvues d’un nectar délicieux. Open-bar pour trois semaines, voir un mois! (Echium vulgare).

8 Juin 2020

Beauté cachée

La Lampsane commune n’est pas très remarquable. Elle est plutôt discrète, d’un vert assez terne, tant qu’elle ne déploie pas sa hampe florale. Son toucher est plutôt rêche et elle n’intéresse pas le bétail. Elle produira bientôt de toutes petites fleurs jaunes comme de petits pissenlits, qu’on regardera à peine. Mais lorsque le soleil baisse, elle le capture de ses feuilles ondulées et velues et nous le donne à contempler, comme peu d’autres aussi bien autour d’elle. (Lapsana communis).