Nos géants
Le soir s’avance dans la futaie. Les chênes prennent leur temps et dressent encore leurs silhouettes dénudées, alors qu’au sol les Anémones Sylvie, par milliers, se referment pour la nuit. Bientôt la vie prendra de la hauteur et couvrira les ramures. Ce sera le temps des géants chassant la lumière vers les lisières, un temps qui n’est pas le nôtre, un temps qui pourrait se compter en siècle, le temps de l’immobilité, le temps des arbres. (Quercus robur, Fagacées).
