16 Mai 2022

Nul n’est parfait

Au classement des plantes photogéniques, l’Epiaire des bois n’est pas à la traîne. En feuilles, en fleurs, elle joue si bien de la lumière qu’elle parait habitée d’une énergie propre. Semblant fragile, toute en mollesse et si douce au toucher, elle supporte pourtant sans faillir la chaleur écrasante de ce mordant mois de mai. Vous la verrez de loin, comme un nuage rose et argent accroché aux stricts joncs ou flottant sur les jeunes ronces. Le hic, car il y a un hic, c’est son odeur. Gardez vous de vous la piétiner lors d’une promenade en forêt, car elle vous laissera un souvenir olfactif peu agréable. Cela lui doit le surnom peu flatteur d’Ortie puante, qui sied si peu à sa beauté (Stachys sylvatica, Lamiacées).

11 Mai 2022

Délicat

Le Millepertuis élégant porte bien son nom, lui qui semble me faire sa révérence alors que je lui tire le portrait. Ce petit bijou qui dépasse discrètement du tapis herbeux de la clairière mérite qu’on s’arrête un instant, à sa hauteur, pour l’admirer. Point encore de fleurs jaunes qui viendront en été, mais un charmant air bien à lui, tout en rouge et verts et en éclats de lumière. Au petit matin, il se pare de perles de rosée parfaites, semblant léviter sur ses feuilles. Mais il est plutôt frêle et vous passerez peut être à côté de lui sans le voir. Aussi j’aime à vous offrir ce délicat face à face du jour. (Hypericum pulchrum, Clusiacées).