1er Mai 2022

Et tant pis pour le muguet!

Le muguet des sous bois est chiche en clochettes en ce printemps 2022. Cela lui évitera au moins les piétinements intempestifs. Mais qu’à cela ne tienne, mon chouchou du 19 Mars, lui, a bien tenu ses promesses. Tiges florales démesurées, mais pas tant que ça, émergeant tels des périscopes d’un océan de graminées. Délicates fleurs blanches posées sur de petites lanternes rebondies. Une silhouette reconnaissable entre mille. Une sauvage à inviter au jardin, absolument! le Compagnon blanc (Silene latifolia, Caryophyllacacées).

19 Mars 2022

Lumière de printemps

Quel sera le héros du jour, encore un choix difficile? Evidemment, il y a les stars du Printemps. Le Coucou? déjà encensé l’an passé. L’anémone Sylvie? Allez vous promener dans les bois et vous en prendrez plein les mirettes, elle a refait la déco! Oui mais, Sylvie n’est pas matinale et reste fermée à la lumière du matin. Alors, en cette fin de journée, j’ai rendu visite à un de mes chouchous. Il était au rendez vous, tapi dans les herbes du talus, tout vibrant de cette superbe lumière de printemps, s’élançant déjà pour nous offrir bientôt ses drôles de fleurs gonflées. Si simplement beau, mon élu du jour est le Compagnon blanc (Silene latifolia, Caryophyllacacées).

2 Avril 2021

“Light catcher”

Dans la forêt frémissante, le Printemps accroche aux rameaux des milliers d’éclats de soleil, ramenant à la vie les ramures grisonnantes et deshabitées . La magie des bourgeons se déchirant en origamis acidulés est partout à l’oeuvre. Comme une enfant dans un magasin de jouets, je ne sais plus où porter mon regard, et pourtant, là, à la lisière, une lumière hors norme m’appelle… celle de la Viorne lantane, diamant ciselé, ramenant les autres bijoux à de vulgaires morceaux de verre (Viburnum lantana, Adoxacées).

18 Décembre 2020

Je t’aime, moi non plus!

Entre les Ronces et moi, c’est toute une histoire! Une histoire douloureuse de griffures profondes même au travers du jean, de presque chutes, de batailles grotesques où toute dignité est abandonnée, de frustration devant ses remparts parfois impénétrables… mais aussi une belle histoire d’admiration devant cette vie puissante et chiche, une vie de conquête, de fleurs, de fruits à confitures et de lumière. A l’entrée de l’hiver, les Ronces sont parmi les rares à porter haut les couleurs acidulées du printemps. Faisant fi du vent, du froid et de la pauvre lumière, on dirait qu’elles ne restent là que pour nous consoler de tant d’autres disparues (Rubus sp, Rosacées).